LE CIUSSS DE L’ESTRIE SE VEUT RASSURANT DEVANT LE MANQUE D’INFIRMIèRES EN HéMATO-ONCOLOGIE

Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS garantit que tous les patients du département d'hémato-oncologie obtiennent des soins. Il souhaite rassurer la population au lendemain de la publication d'une lettre dénonçant la pénurie d’infirmières, signée par une vingtaine de médecins.

Tous les usagers reçoivent leurs traitements, c’est important de rassurer la population à ce niveau-là, lance d’entrée de jeu la directrice adjointe du volet de cancérologie au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Catherine Forget.

Selon elle, le manque de professionnelles en soins infirmiers est temporaire et s'explique en grande partie en raison des vacances estivales, des absences pour cause de maladie et de maternité ou encore à cause des démissions.

La gestionnaire fait valoir qu'un délai de tout au plus un ou deux jours survient lors de la prise de rendez-vous.

La majorité des traitements sont administrés à Sherbrooke, mais il existe plusieurs alternatives, dont celle de les recevoir ailleurs à Granby, à Cowansville ou à Longueuil. Ces options sont envisagées quand le type de traitement, la réaction ou l’état général rendent la chose possible, précise Catherine Forget.

Actuellement, sept patients ont accepté de se faire transférer à Granby et moins de cinq à Longueuil. À Sherbrooke, entre 80 et 100 traitements de chimiothérapie sont administrés chaque jour.

Équipes volantes

Les équipes volantes entrent également en ligne de compte. Ce sont des groupes d’infirmières d’autres unités qui sont aussi formées en chimiothérapie, prêtes à porter secours lorsque la situation le requiert.

Elle souhaite que davantage d'infirmières soient formées en cancérologie parmi la nouvelle cohorte qui arrivera cet automne.

La FIQ inquiète

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) se montre moins positive.

Moi, je vous dis que je suis inquiète, parce qu’au niveau de nos effectifs, tous les départements sont en souffrance, déplore la présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l’Est affilié à la FIQ, Stéphanie Goulet.

Depuis peu, beaucoup d'infirmières ne sont pas remplacées en vacances, en congé de maternité ou, encore, après une démission, ce qui contraint celles qui restent en poste à une charge de travail supplémentaire.

Habituellement, c’est plutôt le CHUS qui reçoit des patients des autres régions et non le contraire, donc quand le CHUS prend la décision de ne plus recevoir des patients d’autres régions parce qu’il n'est pas capable de donner les services, c’est parce que la situation est grave, conclut Stéphanie Goulet.

Mardi, dans une lettre envoyée aux médias, une vingtaine de médecins spécialistes du cancer de l'Estrie ont signalé une situation sans précédent, qui pourrait avoir un impact significatif sur la qualité des soins.

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