La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) touche plus de deux millions de Canadiens et englobe des affections comme la bronchite chronique et l’emphysème. Ces dernières représentent les deux maladies pulmonaires les plus courantes. Il arrive fréquemment que les adultes vivant avec la MPOC souffrent à la fois de bronchite chronique et d’emphysème. La MPOC rend la respiration et l’accomplissement des tâches quotidiennes très difficiles, ce qui mine la qualité de vie.
Si vous avez reçu un diagnostic de MPOC, il importe de parler de vos symptômes (pouvant comprendre un essoufflement, une toux chronique et une expectoration accrue) et de la prise en charge de la maladie avec votre professionnel de la santé.
«Avec le temps, votre professionnel de la santé apprend à vous connaître et comprend mieux comment vous prenez soin de votre santé au quotidien», déclare Loretta McCormick, infirmière autorisée (catégorie spécialisée), Ph. D. «Si vous le visitez régulièrement et que vous discutez avec lui, ce sera plus facile de détecter des petits changements dans votre état de santé, de s’en occuper et de les surveiller.»
Votre médecin peut vous prescrire certains médicaments contre la MPOC pour diminuer la gravité des symptômes ou pour aider à les prévenir. Il importe d’évaluer fréquemment votre état de santé, même lorsqu’il est stable et que vous vous sentez bien, afin de mieux gérer votre MPOC et de tenter d’éviter l’apparition de problèmes.
Si vous observez une aggravation de l’essoufflement, une expectoration accrue ou un changement dans la couleur du mucus, il pourrait s’agir d’une poussée de la MPOC. Il ne faut jamais ignorer ces symptômes. Prenez rendez-vous le plus vite possible avec votre professionnel de la santé pour lui en faire part.
Selon madame McCormick, une poussée ou une exacerbation de la MPOC peut entraîner un déclin plus rapide de la fonction pulmonaire. Voilà pourquoi elle passe en revue avec ses patients tous les services et toutes les stratégies pouvant les aider, incluant la vaccination, le lavage des mains, l’isolement lorsqu’ils sont malades, l’abandon du tabac et l’exercice régulier.
D’autres symptômes, comme une diminution de vos activités quotidiennes, devraient vous inciter à consulter. Assurez-vous de mentionner tout changement dans votre état de santé global, notamment à l’égard du sommeil et du niveau d’énergie. Si vous avez l’impression que vos symptômes de la MPOC vous empêchent d’accomplir vos tâches habituelles, signalez-le.
D’après Loretta McCormick, vous devriez aussi prendre rendez-vous avec votre professionnel de la santé si vous avez récemment obtenu un congé de l’hôpital, si vous avez besoin d’une recharge pour votre inhalateur ou encore si vous souhaitez revoir la technique d’inhalation (notez que votre pharmacien peut vous aider à ce sujet). Il va sans dire que toute recrudescence des symptômes, telle une douleur à la poitrine, exige sans délai une évaluation à l’urgence.
En raison des progrès récents en matière de traitement, les personnes atteintes de la MPOC peuvent mener une vie presque aussi normale et agréable que les gens qui ne souffrent pas de cette maladie. Que vous veniez de recevoir votre diagnostic ou que vous viviez avec la MPOC depuis plusieurs années, vous devriez vous attendre à vous sentir mieux et à faire plus d’activités quotidiennes grâce à une prise en charge efficace et aux suivis effectués régulièrement par votre médecin.
De nombreux professionnels de la santé offrent des rendez-vous virtuels ou en personne. Vous pouvez déterminer ce qui vous convient le mieux de concert avec eux. Il faut aussi tenir compte du type de consultation. Même si beaucoup de personnes atteintes de la MPOC apprécient la commodité des rendez-vous virtuels, ils ne permettent pas de faire un examen physique. Loretta McCormick est d’avis qu’une visite en personne permet au professionnel de la santé d’évaluer l’état du patient, de l’observer quand il parle, de le voir bouger et d’établir une meilleure relation avec lui. Il peut alors faire un examen complet, notamment en auscultant les poumons, en vérifiant la saturation du sang en oxygène et en décelant toute enflure aux pieds.
Une consultation en personne donne aussi l’occasion de passer en revue la technique d’inhalation. Lorsque madame McCormick prescrit un nouvel inhalateur à un patient, elle lui montre comment l’utiliser à l’aide d’un appareil de démonstration. Ce dernier ne renferme pas de médicament et permet au patient d’apprendre à s’en servir lors de sa visite. «Les personnes vivant avec la MPOC qui utilisent correctement leur inhalateur s’assurent de bien prendre leur médicament pour faciliter la maîtrise de leurs symptômes», souligne-t-elle.
«Le plan d’action figure parmi les choix de traitement offerts aux personnes atteintes de la MPOC, indique Loretta McCormick. Un plan d’action écrit peut inclure une prescription médicamenteuse et des instructions pour obtenir des soins de santé.»
Dans le cas d’une poussée ou d’une exacerbation de la MPOC, la personne doit exécuter son plan d’action. Elle fera ensuite un suivi auprès de son professionnel de la santé pour lui spécifier à quel moment il a été mis en œuvre. Le professionnel de la santé pourra alors vérifier l’évolution de son état. «Cela peut être rassurant pour le patient et cela m’aide aussi à surveiller la réponse au traitement et à déterminer si on doit apporter des modifications au plan», précise madame McCormick.
Assurez-vous de dire à votre médecin comment vous vous sentez et de lui mentionner ce que vous pouvez et ne pas pouvez accomplir. Faites-lui part de tout changement dans votre état de santé depuis votre dernier rendez-vous. «Le moindre détail a son importance, affirme Loretta McCormick. Plus vous comprenez les effets de votre maladie sur votre vie quotidienne, plus votre professionnel de la santé pourra vous aider à mener une vie agréable.»
Il est utile de noter quotidiennement sur un carnet les symptômes que vous éprouvez et comment vous vous sentez. Cela pourrait indiquer si votre état s’aggrave avec le temps. Madame McCormick suggère d’écrire vos questions avant votre rendez-vous pour ne rien oublier durant la rencontre.
Afin de tirer le meilleur parti de votre rendez-vous avec votre professionnel de la santé, Loretta McCormick recommande de vous préparer pour pouvoir poser des questions liées à vos besoins particuliers en matière de soins de santé. Par exemple, si vous prenez un nouveau médicament, vous pouvez lui demander comment savoir s’il est efficace, comment fonctionne l’inhalateur et comment savoir s’il est vide. Vos questions peuvent aussi se rapporter à un nouveau service comme le soutien à domicile. Vous pourriez lui demander comment obtenir de l’aide à la maison pour être en mesure de prendre votre douche en toute sécurité.
Vous devriez avoir vos médicaments et inhalateurs à portée de main lors de la rencontre pour pouvoir les nommer par leur nom. «Évitez d’identifier vos inhalateurs par leur couleur ou par leur forme, surtout s’il s’agit d’une consultation téléphonique», déclare madame McCormick.
«Si vous avez exécuté votre plan d’action, notez la date sur un calendrier ou sur votre carnet pour pouvoir indiquer la journée exacte à votre professionnel de la santé et si le plan s’est avéré efficace. Si votre nouveau médicament vous cause un désagrément, écrivez-le aussi afin de pouvoir en discuter avec votre professionnel de la santé qui tentera de trouver une solution ou décidera de le remplacer», explique Loretta McCormick.
Apportez un calepin pour y inscrire les recommandations du professionnel de la santé. Il pourrait être utile d’amener une personne avec vous pour qu’elle puisse aussi prendre des notes. À la suite du rendez-vous, vous pourrez comparer vos renseignements pour voir si vous avez bien compris les explications et les consignes qu’il vous a données.
«Il importe de bien se préparer à un rendez-vous, ajoute madame McCormick. Votre professionnel de la santé vous posera des questions à chaque visite pour amorcer la discussion et savoir comment vous vous portez.»
Plus vous êtes informé sur la MPOC, plus vous pourrez la prendre en charge efficacement et mener une vie satisfaisante. Parlez avec votre médecin pour en apprendre plus sur les choix de traitement contre la MPOC qui vous conviennent le mieux. Pour en savoir plus, visitez le notyourcopd.ca.
L'article Les personnes atteintes de la MPOC peuvent acquérir plus d’autonomie pour s’occuper de leur santé est une publication originale de Sélection du Reader's Digest.
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